Manifeste pour l’amélioration du système de santé
►NOUS REFUTONS les allégations selon lesquelles l’absence d’un système d’assurance maladie universelle serait le fait d’un manque de ressources alors que des pays moins nantis que le nôtre y sont parvenus, preuve que des solutions existent.
►NOUS DENONÇONS le mercantilisme et les mauvaises pratiques au sein de notre profession et nous continuerons de participer à les combattre dans le respect du code de déontologie médicale.
►NOUS DEPLORONS l’insuffisance des moyens techniques mis à notre disposition nous contraignant à des pratiques souvent anachroniques, parfois approximatives et non conformes aux recommandations internationales basées sur l’évidence scientifique.
►NOUS DEPLORONS la faible implication de la population dans les problématiques de la santé, sur des aspects aussi différents que la prévention, la participation communautaire, mais aussi les processus de prise de décision.
►NOUS DEPLORONS la timide régulation de la consommation des produits nocifs pour la santé (alcools, tabac, boissons gazeuses, aliments souillés…) et des produits issus de notre médecine traditionnelle, ainsi que la faible répression de la vente illicite des médicaments contrefaits dans les rues de nos villes.
►NOUS REFUSONS la condition matérielle inique qui est la nôtre et la condescendance avec laquelle nous sommes traités au sein de nos institutions d’attache, par les pouvoirs publics, nos employeurs et certains de nos concitoyens.
►NOUS NOUS INSURGEONS CONTRE la faible rétribution de notre pratique et demandons la revalorisation de celle-ci pour les médecins des secteurs publics et privés, ainsi que les infirmiers et autres personnels de la santé, à hauteur du coût de la vie, du niveau d’études, et des risques qu’ils encourent.
►NOUS DENONÇONS les redistributions inéquitables des revenus hospitaliers issus de nos propres prestations, et pris en otages par des responsables dans nos lieux d’attache.
►NOUS CONTESTONS la gestion autoritaire de certains dirigeants de nos hôpitaux et cliniques d’exercice qui ne tiennent pas compte de nos aspirations à des conditions de travail optimales, pour le bénéfice de nos patients.
►NOUS DEPLORONS la médiocrité du profil de carrière du médecin, la centralisation et l’arbitraire de la gestion de ressources humaines, qui ne tient compte ni de la performance, ni de la compétence, ni des besoins réels dans les hôpitaux.